SUPMAE FSU ESPAGNE

Emmanuel Macron a promis avant son élection: « Nous améliorerons le pouvoir d’achat de tous les travailleurs ». De nombreux salariés sont soumis à des dépenses contraintes de plus en plus pesantes sur des salaires bien trop faibles et stagnants. Les retraités voient leur niveau de retraite diminué. Quant aux agent-es de la Fonction publique, ils attendent toujours la traduction de cet engagement ! Or, blocage de la valeur du point d’indice, journée de carence, hausse de la retenue sur pension civile, CSG mal compen- sée, retenues pour maladie… tout cela dégrade encore leur pouvoir d’achat et creuse un peu plus les inégalités. Les salaires au mérite, le développement de l’indemnitaire… prévus dans le « nouveau contrat social » du gouvernement aggraveraient cette logique en revalorisant quelques-uns au détriment de tous les autres.
Travail, qualifications et engagement professionnel des agent-es doivent être réelle- ment reconnus.
Après avoir obtenu, en 2016, une mesure de dégel de 1,2% dans le cadre du protocole PPCR, la FSU exige un nouveau rendez-vous salarial pour :

• le dégel et la revalorisation du point d’indice,
• la suppression du jour de carence,
• l’ouverture de discussions qui, suite au protocole PPCR, permettraient d’améliorer encore les déroulements de carrières, d’harmoniser davantage les grilles de rémunérations et de reconnaître mieux les qualifications. Cela contribuerait également à une meilleure considération de la Fonction publique et à son attractivité, dans un contexte de pénurie de candidats à de nombreux concours de recrutement.

Une telle politique salariale est aussi indispensable pour assurer une amélioration du niveau des pensions.

Aucune promesse de davantage d’égalité et de justice sociale ne pourra être tenue sans l’engagement de revoir la fiscalité et sans une répartition plus juste des richesses produites. L’impôt sur le revenu reste l’outil le plus juste et le plus efficace mais l’assiette comme sa progressivité doivent être revues. La suppression de l’ISF et l’instauration de la flat tax sont les marqueurs d’une politique fiscale anti-sociale qui favorise les plus riches et qui doit être revue. C’est par la contribution collective que sont redistribuées les richesses, financés les services publics pour lutter contre les inégalités, la précarité et pour davantage de cohésion sociale.
La fiscalité écologique doit être juste socialement et efficace écologiquement : alors que les entreprises les plus polluantes sont totalement exonérées de taxe carbone, comment accepter qu’elle pèse uniquement sur les ménages et les petites entreprises ?
La FSU est donc favorable à l’impôt quand il est juste et progressif, car l’im-pôt permet un fonctionnement solidaire de notre société, contrairement aux taxes indirectes (TVA, taxes sur les produits de consommation) qui con- cernent de la même façon tout-es les citoyennes et frappent par conséquent de façon beaucoup plus brutale les plus pauvres.